Traduit par le MUFON France, écrit par Paul Sutter
La vie extraterrestre pourrait transformer des planètes hostiles en paradis et les astronomes veulent les trouver.
La vie primitive a rendu une Terre inhospitalière plus habitable, et les extraterrestres pourraient faire la même chose sur leurs mondes, selon une nouvelle recherche.
Une fois que la vie a pris pied sur une planète, même de façon infime, elle peut avoir le pouvoir de transformer ce monde, nous obligeant à élargir notre définition du terme "habitable", selon de nouvelles recherches.
Nous ne savons pas vraiment où la vie pourrait apparaître. Nous n'avons qu'un seul exemple de planète accueillant la vie, la Terre, qui a commencé à être intéressante peut-être seulement quelques centaines de millions d'années après sa formation. Nous savons que la vie sur Terre a besoin d'un certain nombre d'éléments pour accomplir sa chaîne complexe de production d'énergie, qu'elle a besoin d'eau liquide comme solution et qu'elle ne peut exister que dans une gamme relativement étroite de températures et de pressions atmosphériques.
Dans leurs recherches de vie en dehors de la Terre, les astronomes se concentrent généralement sur une zone appelée zone habitable, une bande d'orbites autour d'une étoile où l'eau liquide peut potentiellement exister à la surface d'une planète. Si une planète est plus proche de l'étoile, l'eau s'évapore à cause de la chaleur ; si elle est plus éloignée de l'étoile, l'eau gèle en glace. Aucune de ces conditions n'est favorable à la vie telle que nous la connaissons.
Mais la zone habitable n'est qu'un guide approximatif, pas une garantie. Mars et Vénus se trouvent toutes deux dans la zone habitable de notre soleil, et ces planètes ne sont pas habitées. D'autre part, la nouvelle recherche, publiée sur le serveur de préimpression arXiv.org, suggère que notre définition actuelle de la zone habitable est peut-être trop étroite, car elle ne tient pas compte de l'influence de la vie sur un monde.
La Terre serait complètement différente s'il n'y avait pas de vie. L'exemple classique est l'abondance d'oxygène dans l'atmosphère de notre planète. L'oxygène est un élément très commun dans le cosmos, et la Terre est née avec beaucoup d'oxygène. Mais la plupart de cet oxygène est lié sous forme de dioxyde de silicium - les roches. L'oxygène gazeux ne peut pas survivre longtemps dans l'atmosphère, car les rayons ultraviolets du soleil le décomposent.
Mais le processus de photosynthèse libère de l'oxygène gazeux comme sous-produit. En fait, la vie primitive a produit tellement d'oxygène qu'elle a failli s'empoisonner elle-même lors d'un incident connu sous le nom de "Grand événement d'oxydation". Il a fallu l'évolution de créatures respirant de l'oxygène pour rétablir l'équilibre de l'écosystème.
Quoi qu'il en soit, il serait incroyablement difficile pour la Terre de maintenir une telle quantité d'oxygène atmosphérique si ce n'était des efforts constants de la vie.
Ce raisonnement peut être étendu à de nombreuses autres propriétés de l'atmosphère terrestre. Les créatures vivantes émettent également de grandes quantités de méthane, un gaz à effet de serre qui contribue à maintenir la chaleur de notre planète. Les vastes couverts forestiers modifient la quantité de lumière solaire réfléchie par la surface, ce qui influe également sur la température de notre monde. Même la production de divers sous-produits gazeux par des créatures, grandes et petites, est capable de modifier la pression de l'atmosphère de notre planète.
La zone habitable de Gaïa
Une façon de voir tous ces changements est qu'une fois que la vie a commencé sur une planète, elle ne veut vraiment pas partir. Elle se met donc à modifier (sans réfléchir, bien sûr) la chimie et la physique de base de la planète pour créer un environnement plus adapté. Cette planète modifiée par la vie devient alors beaucoup plus habitable qu'elle ne l'était auparavant.
C'est certainement le cas de la Terre. Les premiers signes possibles de vie dans les archives fossiles indiquent que la vie a pu apparaître lorsque notre planète était encore partiellement en fusion. Elle devait être un endroit très hostile, mais des milliards d'années plus tard, elle est plutôt géniale (à moins que nous ne continuions à tout gâcher avec le changement climatique causé par l'homme).
Les auteurs de ce nouvel article ont imaginé un monde situé à la limite de la zone habitable, presque trop froid ou presque trop chaud. Mais si la vie parvenait à y naître, elle aurait une chance d'améliorer la composition de la planète, peut-être en augmentant ou en diminuant la pression atmosphérique ou la température, ou en créant des niches souterraines où la vie pourrait prospérer.
Il faut donc repenser la définition traditionnelle de la zone habitable. Les chercheurs en proposent une nouvelle : la zone habitable gaïenne (de Gaia, la personnification mythologique grecque de la Terre). Cette zone serait plus large que ce que nous considérons actuellement comme propice à la vie, car la vie elle-même est capable de modifier les limites de cette zone.
Les chercheurs soutiennent que nous devrions utiliser ces définitions plus larges de la zone habitable pour sélectionner les futures cibles d'exploration. Si la zone habitable est trop étroite, nous risquons de passer à côté de signes de vie, simplement parce que nous ne regardons pas au bon endroit. Quoi qu'il en soit, lorsque nous recherchons la vie extraterrestre, nous devons garder l'esprit ouvert et nous préparer à des surprises. La vie ... trouve un chemin.
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Il existe déjà sur Terre des zones habitées sans lumière, rivières souterraines, sources chaudes au fond des océans, des bestioles dans des glaciers permanents...Trouver des crevettes sous la glace d'Encelade ne serait pas surprenant. L'article est juste mais reste trop général. Quelques exemples précis auraient pu utilement l'illustrer