Ufologie, informations et signifiances
- Nouvelles Ufologiques par le MUFON France
- il y a 2 jours
- 5 min de lecture

Dans le dernier numéro du magazine numérique Contacts! Éric Zurcher nous a partagé un article de fond ; titre "Ufologie, informations et signifiances". Le texte étant trop long pour le magazine, nous vous proposons de le dire à son entier en téléchargeant le PDF en fin de page. Bonne lecture à tous et n'oubliez pas de vous abonner à Contacts !
Question de concepts.
Des millions de témoins passent pour avoir vu « quelque chose » depuis plus d’un siècle et cette masse d’observations se réduit à l’acronyme « ovni » (ou UFO, PAN, UAP, etc.) mais c’est sans doute Aimé Michel qui en a donné la définition la plus puissante : « Nous nous trouvons face à une hyperphysique qui se manifeste ponctuellement (occasionnellement) dans notre environnement ».
Il faut toujours faire attention aux propos du philosophe français, surtout quand ils paraissent simples et facilement compréhensibles. Lors de mes discussions avec lui, en 1978, j’ai réalisé que le concept d’hyperphysique découlait d’une vision anthropologique et je voudrais en souligner deux points.
D’abord, elle signifiait sa conviction que nous étions encore loin d’avoir tout compris de l’univers et de ses lois. Dans une approche « évolutive » au sens de l’évolution des espèces, l’existence de formes d’intelligences plus avancées est fortement probable. Nécessairement, une telle intelligence devrait posséder une connaissance différente de l’ontologie (ce qui existe en soi), c’est à dire de la réalité universelle et de ses lois.
Aimé Michel évoquait ainsi une « métaphysique » au sens laïcisé : « ce qui est au-delà de … notre propre compréhension de la physique ».
Cette situation est inséparable du décalage évolutif entre deux espèces. Dans le seul cadre de l’histoire humaine, on a pu constater les résultats d’un tel décalage entre deux civilisations, fusse-t-il infime. Ce qui en a résulté donne le vertige, à l’exemple de l’arrivée des espagnols au « Nouveau Monde » au XVI° siècle.
Penser un décalage gigantesque entre deux espèces très différentes relève d’un exercice impossible ; on ne peut que subodorer un lien logique entre une hyper intelligence, une hyperphysique et éventuellement l’hyper technologie qui en découlerait.
De ce point de vue, l’ovni n’est qu’en ensemble de signes qui se manifeste à nous-mêmes.
Le second point concerne le côté « plastique » du concept d’hyperphysique. Aimé Michel admettait un postulat de nature « exogène » selon la terminologie actuelle (*) tout en veillant à ne pas se laisser enfermer dans une doxa, un système de pensée refermé sur lui-même et exclusif des autres. A titre personnel, je suis également sur cette ligne car la doxa, avec le « brouillage humain, fait partie des pires ennemis de la recherche.
On constate que l’HET (l’Hypothèse Extra-Terrestre) reste ultra-majoritaire dans le public comme chez les ufologues, ainsi que dans les divers mouvements qui en sont l’expression. Le taux doit tourner autour de 95 % et c’est normal puisqu’il s’agit de l’hypothèse la plus spontanément logique.
Cependant, nous n’en avons pas la preuve et nous constatons qu’un petit reliquat (autour de 5 %) pense différemment et dans le cadre d’un postulat endogène non réductionniste ; ce qui signifie que l’humain, ou plus exactement la conscience humaine, serait productrice du phénomène. Il s’agit généralement de gens intelligents et possédant un cursus universitaire de haut-niveau. Leurs arguments sont recevables parce que fondés sur de nombreux récits de témoins dont les contenus suggèrent un effet miroir et une proximité troublante avec l’humain, son histoire et sa culture (**).
Mais ce postulat très particulier ne peut en aucun cas faire l’économie d’une « révolution épistémologique » qui permettrait de crédibiliser un tel scénario. En son absence, il doit fonctionner sur des concepts comme la « pensée créatrice », les phénomènes « PSI », et surtout l’omnipotence d’un inconscient … justement en lien avec une ontologie encore voilée de l’univers.
Question de concepts.
Des millions de témoins passent pour avoir vu « quelque chose » depuis plus d’un siècle et cette masse d’observations se réduit à l’acronyme « ovni » (ou UFO, PAN, UAP, etc.) mais c’est sans doute Aimé Michel qui en a donné la définition la plus puissante : « Nous nous trouvons face à une hyperphysique qui se manifeste ponctuellement (occasionnellement) dans notre environnement ».
Il faut toujours faire attention aux propos du philosophe français, surtout quand ils paraissent simples et facilement compréhensibles. Lors de mes discussions avec lui, en 1978, j’ai réalisé que le concept d’hyperphysique découlait d’une vision anthropologique et je voudrais en souligner deux points.
D’abord, elle signifiait sa conviction que nous étions encore loin d’avoir tout compris de l’univers et de ses lois. Dans une approche « évolutive » au sens de l’évolution des espèces, l’existence de formes d’intelligences plus avancées est fortement probable. Nécessairement, une telle intelligence devrait posséder une connaissance différente de l’ontologie (ce qui existe en soi), c’est à dire de la réalité universelle et de ses lois.
Aimé Michel évoquait ainsi une « métaphysique » au sens laïcisé : « ce qui est au-delà de … notre propre compréhension de la physique ».
Cette situation est inséparable du décalage évolutif entre deux espèces. Dans le seul cadre de l’histoire humaine, on a pu constater les résultats d’un tel décalage entre deux civilisations, fusse-t-il infime. Ce qui en a résulté donne le vertige, à l’exemple de l’arrivée des espagnols au « Nouveau Monde » au XVI° siècle.
Penser un décalage gigantesque entre deux espèces très différentes relève d’un exercice impossible ; on ne peut que subodorer un lien logique entre une hyper intelligence, une hyperphysique et éventuellement l’hyper technologie qui en découlerait.
De ce point de vue, l’ovni n’est qu’en ensemble de signes qui se manifeste à nous-mêmes.
Le second point concerne le côté « plastique » du concept d’hyperphysique. Aimé Michel admettait un postulat de nature « exogène » selon la terminologie actuelle (*) tout en veillant à ne pas se laisser enfermer dans une doxa, un système de pensée refermé sur lui-même et exclusif des autres. A titre personnel, je suis également sur cette ligne car la doxa, avec le « brouillage humain, fait partie des pires ennemis de la recherche.
On constate que l’HET (l’Hypothèse Extra-Terrestre) reste ultra-majoritaire dans le public comme chez les ufologues, ainsi que dans les divers mouvements qui en sont l’expression. Le taux doit tourner autour de 95 % et c’est normal puisqu’il s’agit de l’hypothèse la plus spontanément logique.
Cependant, nous n’en avons pas la preuve et nous constatons qu’un petit reliquat (autour de 5 %) pense différemment et dans le cadre d’un postulat endogène non réductionniste ; ce qui signifie que l’humain, ou plus exactement la conscience humaine, serait productrice du phénomène. Il s’agit généralement de gens intelligents et possédant un cursus universitaire de haut-niveau. Leurs arguments sont recevables parce que fondés sur de nombreux récits de témoins dont les contenus suggèrent un effet miroir et une proximité troublante avec l’humain, son histoire et sa culture (**).
Mais ce postulat très particulier ne peut en aucun cas faire l’économie d’une « révolution épistémologique » qui permettrait de crédibiliser un tel scénario. En son absence, il doit fonctionner sur des concepts comme la « pensée créatrice », les phénomènes « PSI », et surtout l’omnipotence d’un inconscient … justement en lien avec une ontologie encore voilée de l’univers....
SUITE DE L'ARTICLE DE ERIC ZURCKER :
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